| LUCIANO D’ALESSANDRO

Photographies du livre de Macha Méril L’homme de Naples

06.12.22 > 31.12.22

Anne-Dominique Toussaint est heureuse de présenter L’homme de Naples, une exposition des photographies de Luciano d’Alessandro issues du livre de Macha Méril paru en novembre dernier aux éditions de l’Archipel.

Dans L’homme de Naples, Macha Méril raconte son histoire d’amour passionnée, dont elle n’avait jamais parlé, avec le photographe italien.
Un texte fort et émouvant agrémenté de 50 photos superbes et intimes, dont la plupart sont exposées à la Galerie Cinema.

Macha Méril est comédienne, romancière et auteur d’ouvrages autobiographiques et littéraires. Son dernier roman, Vania, Vassia et la fille de Vassia (Liana Lévi), a révélé son talent de conteuse et d’historienne, ancré sur la mémoire des réfugiés russes en France, dont elle est issue. Veuve du célèbre compositeur Michel Legrand, elle est en charge du rayonnement de son œuvre. On l’a vue dernièrement au théâtre dans Sorcière, un seule-en-scène sur des textes de Marguerite Duras.

Luciano D’Alessandro (1932-2015) est un grand photo-journaliste napolitain. De 1965 à 1968, il se plonge dans l’univers des asiles psychiatriques et en 1969, il publie son premier album, Gli esclusi (Les exclus), dont seront tirés un documentaire et un film pour la télévision. En 1980, il devient responsable des services photographiques du journal Il Mattino de Naples. Il s’installe à Paris en 1983, où il fréquente les photographes de l’Agence Magnum.

Lorsque Macha et Luciano se rencontrent, ils se plaisent au premier regard. Lui est globe-trotter et observateur du monde. Elle est une actrice révélée par la Nouvelle Vague, ambitieuse et indépendante. Tout les sépare, mais l’amour est là, qui aimante leurs corps. Ils se fascinent l’un l’autre et il la photographie à tous moments. L’énigme du lien puissant, qui les unit et perturbe leur existence, transparaît dans les photos bouleversantes que Macha Méril découvre quarante ans plus tard, après la mort du photographe. Les clichés en noir et blanc qui immortalisent l’actrice interrogent le mystère du sentiment amoureux tout en étant emblématiques des mots de Roland Barthes : « La photographie ne dit pas (forcément) ce qui n’est plus, mais seulement et à coup sûr, ce qui a été ».

Un entretien avec Macha Méril est diffusé dans la salle de la projection de la galerie pendant l’exposition.