Kate Barry – 27.09.13 > 20.11.13
Personne n’appartient plus à la famille du cinéma que Kate Barry. Mais Kate n’en est pas prisonnière, elle a suivi le chemin qui était le sien.
Après deux aventures bien différentes, et réussies, la première, un diplôme de la Chambre syndicale de la haute Couture et la réalisation de cinq collections de vêtements féminins, la deuxième, la création d’une association APTE et l’ouverture d’un centre d’accueil et de soins pour les personnes souffrant d’addiction, elle est devenue une photographe, c’est à dire celle qui voit.
Nous avons connu une génération qui était formée à l’image par la peinture et puis le cinéma et la télévision ont influencé aussi bien un public que les photographes eux mêmes. Il est probable que la photographie a influencé le cinéma aussi.
Kate est délicieuse et acérée. Elle approche ses sujets amicalement, avec une vraie empathie mais son regard est lucide. Elle n’est dupe de rien.
À travers une certaine maladresse de ses modèles,un certain inconfort de la pose, et même un goût du burlesque, elle fait apparaître une grâce et une force. Il y a souvent une difficulté, une fragilité, une émotion délicate qui deviennent de la beauté, une apparente simplicité qui fait apparaître une vérité profonde. C’est vrai pour les belles jeunes femmes, pour les garçons de Rungis, pour la délicieuse jeune fille en robe rouge si romanesque, mais aussi pour les natures mortes, inattendues, provocantes dans leur beauté modeste. Kate Barry est une photographe qui ne ressemble à aucune autre
– Agathe Gaillard