Carlos Saura – 18.03.16 > 30.04.16
Avec 45 films et 60 ans de carrière, ce réalisateur s’impose comme l’un des plus grands cinéastes contemporains.
Avec pour fil conducteur le réalisme social, ses films dressent le tableau d’une génération d’espagnols dans une société franquiste répressive : Des voyous en 1962, à La Chasse et Peppermint Frappé pour lesquels il reçoit en 1966 et 1968 l’Ours d’argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin, en passant par La cousine angélique ou Cria Cuervos, respectivement Prix spécial du jury au Festival de Cannes en 1974 et 1978.
Des années durant, Carlos Saura va se battre contre les autorités pour faire vivre son cinéma-témoignage en faveur des marginaux. Ce souci de réalisme, parfois à la lisière du documentaire, n’empêche pas le réalisateur d’apporter un soin particulier à l’esthétique de ses films. Sa passion pour l’image et la photographie remonte à l’adolescence et il continue, en parallèle de son travail de cinéaste, à utiliser l’image fixe pour capturer ses thèmes de prédilection.
Ses photographies venues d’Espagne et exposées pour la première fois à Paris, nous parlent de son pays et de ses traditions, la tauromachie et surtout la danse, un art omniprésent dans la création de Carlos Saura comme dans l’imaginaire collectif hispanique. Des tirages en éditions limitées réalisés par l’artiste représentant des ambiances typiques d’une Espagne flamboyante de Cuenca à Toledo et des Fotosaurios, photographies peintes en couleur par Carlos Saura, hommage à Velazquez, à Goya et plus largement à l’héritage pictural espagnol illuminent aujourd’hui les murs de la Galerie Cinema Anne- Dominique Toussaint.
Dans la salle de projection, l’artiste nous montrera à travers une installation vidéo inédite réalisée par sa fille, Anna Saura la technique de réalisation des Fotosaurios.